Saturday 15 October 2011

La littérature mamelouke

A l'époque mamelouke, un mouvement culturel se développa au moment où une célèbre école égyptienne fut fondée. Cette dernière était spécialisée dans de nombreux domaines, y compris la culture, la politique, l'histoire, le social et l'humanitarisme.

Le directeur de cette école s'appelait Shehab Al Din Al Nowairy. Sa célèbre encyclopédie portait le nom de «Nehayat Al Arab fi Funun Al Adab » ou « La fin de l'adresse dans les lettres et la littérature ». Considérée comme une œuvre majeure, elle fut traduite en latin au début du dix-huitième siècle. Ibn Danial fut l'un des médecins les plus célèbres de l'Egypte mamelouke. Décédé en 710 de l'année de Hijra (1310 après Jésus-Christ), il fut l'auteur du premier théâtre d'ombre au Moyen Age. Notons que ces pièces étaient à mi-chemin entre la poésie et la prose. Une autre œuvre importante écrite au huitième siècle de l'année de Hijra (quatorzième siècle après Jésus-Christ) s'intitule « Alf Lela We Lela » ou « les nuits arabes ». Cet ouvrage contenait plusieurs histoires égyptiennes.

A l'époque mamelouke, les sultans, les princes et les hauts fonctionnaires jouèrent un rôle de mécène pour les scientifiques et les poètes. En effet, cela était considéré comme un symbole d'honneur, de noblesse et de grandeur.

De nombreux auteurs et poètes vécurent dans les demeures et les palais des sultans et des princes.

C'est d'ailleurs dans de tels endroits que leurs poésie et leur prose s'épanouirent. Certain écrivains travaillèrent également dans le « bureau de composition ». Parmi eux, citons notamment Ibn Abd Al Zaher qui décéda en 692 de l'année de Hijra (1293 après Jésus-Christ). Considéré comme un professionnel, il fut désigné par le sultan Baybars en tant qu'écrivain au sein du bureau de composition.

A l'époque mamelouke, la poésie était le miroir des structures sociales, politiques, culturelles et économiques.

De nombreuses « rivalités littéraires et poétiques » apparurent. Les poètes les plus célèbres étaient Ibn Al Gazar, Ibn Al Warak et l'Egyptien Al Menawy. Salah Al Safedee se fit une réputation en tant que l'un des plus importants compilateurs de l'époque mamelouke. Les évènements historiques et les différents monuments de la vie quotidienne en Egypte furent rapportés avec talent dans la poésie. Des louanges furent aussi écrites en l'honneur du sultan Baybars Al-Bunduqdari à l'occasion de l'ouverture de l'école Al Zaheria ainsi qu'en l'honneur du sultan Barquq lors de l'ouverture de son école dans le quartier de bayn Al Qasrean. Ibn Iyas récita un poème pour le sultan Al-Ghawri après que ce dernier eut terminé de construire un banc de pierre et ce, malgré les louanges et les calomnies des poètes de la cour.

Lorsque l'un des minarets de la mosquée du sultan Hassan s'effondra en 762 de l'année de Hijra (1361 après Jésus-Christ), le peuple vit en cet évènement un declin infligée à l'état. Cependant, le poète Bahaa el Dean Al Sobky, qui décéda en 773 de l'année de Hijra (1372 après Jésus-Christ), fit de cet incident un heureux présage tant pour le sultan que pour l'état. En effet, il affirma que le minaret s'était écroulé afin de rendre gloire aux passages du Coran qui avait été lus sous cet édifice.

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