Wednesday 12 October 2011

Histoires, biographies et mythes de l'Egypte ancienne

Les anciens Egyptiens racontaient des histoires à la fois pour se divertir et pour transmettre un message. En Egypte, le fait de raconter des histoires est aussi ancien que la culture elle-même. Cependant, la plus ancienne des histoires écrites datées avec précision que l'on a conservée de l'Egypte ancienne date du Moyen Empire. Elle était rédigée en moyen-égyptien, la langue classique de cette période.

Il reste aujourd'hui moins de travaux ayant survécu de l'ancienne Egypte que n'en connaissaient les anciens Egyptiens eux-mêmes, tout simplement parce que la majorité de leur tradition littéraire était orale et n'était jamais écrite.

Un des contes les plus anciens et les plus appréciés des Egyptiens était l'histoire de Sinouhé, qui était conservée sur six papyrus et deux douzaines d'ostraca.

Ce conte était écrit sous la forme de la biographie d'un courtisan qui s'enfuit d'Egypte pour se rendre en Asie occidentale à la mort du roi Amenemhet Premier pour des raisons que Sinouhé ne divulgua jamais. Après des années passées au Levant, Sinouhé eut le mal du pays et écrivit une longue lettre au roi Sénousert Premier, le priant de le pardonner. Ce dernier accorda à Sinouhé le droit de revenir et il fut réinstallé à la cour royale.

L'autobiographie était la forme la plus ancienne de la littérature égyptienne et il existe de nombreux exemples de son excellente qualité. Un exemple est l'autobiographie du fonctionnaire Weni, que l'on trouva dans sa tombe-chapelle à Abydos. La longue carrière de Weni s'étendit entre la période du règne du roi Teti et celle du roi Merenre. Weni exagéra son degré d'intimité avec son maître, le roi Pépi Premier, qui l'engagea pour enquêter sur la reine Oueret-Yamtes, qui était apparemment impliquée dans un complot contre le roi.

Le Livre de la vache céleste ou de la destruction de l'humanité, qui fut écrit à la fin de la dix-huitième dynastie sur le tombeau doré de Toutânkhamon, était un exemple de conte mythologique dans la littérature égyptienne. Cette histoire décrit de quelle façon le dieu soleil, Rê, affrontait une rébellion du genre humain qui l'obligea à envoyer son "oeil," Hathor, ou dans une version postérieure, Sekhmet, sur terre sous la forme d'une lionne qui se mit à dévorer les hommes. Lorsque Rê la rappela, elle refusa d'obéir et il dut lui jouer un tour. Une nuit, il créa une bière colorée en rouge qui ressemblait à du sang humain. Sekhmet la but en entier et fut intoxiquée. Rê sauva ainsi le genre humain.

La littérature égyptienne fournit également des exemples de ce que l'on pourrait appeler des contes de fées ou contes populaires, comme le "Conte des Deux Frères", "Le Prince aux trois destins" ou , plus tard, l'histoire de Setne Khamouas, un fils de Ramsès Deux.

Cette dernière histoire décrit comment Setne Khamouas était fasciné par les textes magiques du passé et rencontra ainsi le fantôme d'un magicien mort depuis longtemps dans sa tombe à Saqqarah. Dans une histoire imbriquée dans une autre histoire, il apprend un épisode de la vie du magicien .

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